Viktor Ianoukovytch fut écarté du pouvoir il y a deux ans et maintenant, il apparaît que c’est un autre clan d’oligarques impitoyables qui s’est emparé de ce pouvoir. Il ne serait donc pas étonnant qu’une nouvelle vague de violence et de chaos attende l’Ukraine. Les oligarques luttent les uns contre les autres, le Fonds monétaire international se retire du pays, les fonctionnaires instaurent des lois et des règlements qui sont tout de suite annulés et les entreprises européennes fuient le pays, harcelées financièrement et physiquement par le pouvoir qui se dit pro-européen.
Brexit !? Impatience de la France et de l’Allemagne
Si le Royaume-Uni décide de sortir de l’Union européenne, personne en Europe ne le remarquera. Le Royaume-Uni est un pays à part, isolé du reste de l’Union, n’appartenant pas à la zone euro et ne faisant pas partie des signataires des accords de Schengen. L’idée de l’Union européenne perçue comme une union politique est battue en brèche et perd de son importance, cette Union sera remplacée par l’Union économique et monétaire (UEM). Le centre du pouvoir s’est déplacé vers l’UEM, ce dont les hommes politiques anglais ont tout à fait conscience. Le Brexit accélérera le processus d’intégration politique des membres de l’UEM, ce qui affaiblira le poids politique de l’Union européenne. Pendant la dernière décennie, nous avons été témoins de certains événements :
Le chaos et l’anarchie sur les autoroutes françaises
Alors que l’attention des médias se porte sur la crise des réfugiés en Allemagne, les autoroutes françaises en Normandie sont dans le chaos et l’anarchie complète. La primauté du droit a cessé d’exister dans la zone autour de Calais. Les autoroutes d’Europe n’ont jamais été disponibles pour les piétons. Pourtant aujourd’hui, en France les immigrés errent sur les routes, et les camions sont pour la plupart pris d’assaut, ce qui est devenu depuis quelque temps la «nouvelle normalité». Les grands médias européens semblent ignorer les événements qui se déroulent en France. Calais a des problèmes avec les migrants depuis 10 ans, mais depuis l’année dernière, la situation s’est fortement détériorée. Les gouvernements de Paris, Londres et Bruxelles ont complètement perdu le contrôle de ces événements, ils ne sont plus en mesure de maintenir la primauté du droit donc ils ont manqué de manière flagrante à leur devoir de protéger les citoyens.
Les politiciens européens et surtout anglais ont tenté de résoudre le problème en punissant les victimes. Les camionneurs européens, qui représentent déjà le plus bas niveau de l’échelle de rémunération, peuvent être condamnés à une amende allant jusqu’à la moitié de leur salaire annuel lorsque les réfugiés parviennent à monter illégalement à bord de leurs camions.
La décision politique d’un analyste allemand de S&P dirigée contre le nouveau gouvernement polonais
L’agence de notation financière Standard and Poor’s, connue pour ses décisions controversées, a, cette fois-ci, attaqué la Pologne à la suite de la vague d’hystérie nourrie par les médias européens. Cela a été fait concrètement par l’analyste allemand de S&P qui a conduit à abaisser la note de la Pologne de A- à BBB+ malgré des données économiques qui ne le permettent pas.
L’agence reconnaît officiellement que le changement de la note de la dette de la Pologne résulte du climat politique prétendument défavorable. Défavorable particulièrement au secteur financier et aux banques qui conformément à la nouvelle loi seront tenues de payer un nouvel impôt. L’objectif de l’abaissement de la note est de freiner les actions du gouvernement polonais qui contractera maintenant une dette sur des conditions beaucoup plus défavorables et qui pourrait avoir des difficultés à réaliser ses promesses électorales.
Vendredi après-midi (15.01.), le président polonais Andrzej Duda a signé la loi sur la taxe bancaire selon laquelle, à partir de février 2016, les banques, les sociétés d’assurance et les autres institutions financières seront tenues de verser à l’État 0,44 % de leurs actifs. Le jour même, quelques heures avant, le président a présenté le projet de loi portant sur l’aide aux personnes ayant contracté un prêt en franc suisse et qui, après l’assouplissement du taux de change, sont confrontées à des difficultés. Les médias de droite en Pologne suggèrent que l’abaissement de la note est une réponse du secteur financier aux actions des autorités polonaises.
Le sud-est de la Turquie commence à ressembler à la Syrie
La guerre syrienne s’est déplacée sur le territoire turc. Les militants kurdes sont maintenant les destinataires d’armes préférés des pays occidentaux. Les États-Unis, l’Allemagne, les Pays-Bas et la Grande Bretagne arment les Kurdes et leurs assurent des formations militaires.
Les États-Unis fournissent des armes non seulement aux combattants peshmergas, dans le nord de l’Irak, conduits par le président Barzani – le principal allié américain dans la région, mais également aux différentes factions kurdes en Syrie sous l’égide du Parti de l’union démocratique (PYD). Les combattants kurdes en Syrie ont solennellement promis qu’ils ne transmettront pas les armes obtenues des Américains au PKK en Turquie. Cependant, il est impossible de vérifier si ce n’est pas le cas ; le journal « Daily Sabah » pro-gouvernemental se plaint déjà que l’Allemagne fournit des armes et assure des formations militaires aux rebelles du PKK.
Erdogan transforme la Turquie en un état islamo-fasciste alliant le nationalisme extrême et l’islamisme, dirigé par un chef d’état fort soutenu par l’armée.
Donald Trump : président américain venu de Wall Street

En été, nous disions que Donald Trump peut devenir le prochain président des États-Unis. La plupart des spécialistes en matière de politique ne prenez pas cette éventualité sérieusement en compte. Trump était injustement considéré comme un personnage venant de nulle part et méprisé par l’élite américaine. Ils estimaient qu’il n’avait aucune chance de devenir président. Même quatre mois plus tard, quand la chaîne CNN annonçait que selon « le sondage CNN/ORC, Trump se plaçait en tête en termes de popularité »1, nombre de spécialistes observait ces résultats avec scepticisme.
La démocratie fonctionne selon un mécanisme très simple. Pour devenir président, le candidat doit avoir accès aux médias principaux. Dans plusieurs pays, ces médias sont en partie publics ; tandis qu’aux États-Unis ils appartiennent aux entreprises newyorkaises comme Twenty-First Century Fox (Fox News), Inc, Time Warner Inc (CNN) et National Amusements, Inc. (CBS), qui sont financés par les banques et les fonds d’investissement de Wall Street. Les informations diffusées aux sociétés actuelles ne sont pas contingentes. La présence ou l’absence d’une personne dans les médias sont soigneusement programmées.
Artur Mas réussira-t-il l’impossible et obtiendra-t-il la séparation de la Catalogne ?
Le 27 septembre, la coalition Junts pel Si (Ensemble pour le oui) dirigée par Artur Mas emporte les élections régionales en Catalogne. Le programme politique qu’elle propose, envisage un travail sur le projet en faveur de l’indépendance de la Catalogne. Le 9 novembre, le parlement régional catalan adopte la résolution indépendantiste : les législateurs doivent alors
(i) préparer la constitution catalane,
(ii) concevoir le système de sécurité sociale catalan et
(iii) constituer la trésorerie catalane1.
Au sens de cette résolution, la Catalogne ne relève plus de la compétence du Tribunal constitutionnel espagnol. À la suite de ces événements, le gouvernement espagnol avec Mariano Rajoy à sa tête fait appel à ce Tribunal constitutionnel afin qu’il invalide la résolution catalane et lance une mise en garde visant les 29 responsables politiques de premier plan en Catalogne.
Le 11 novembre, le Tribunal constitutionnel décide comme attendu : la résolution du 9 novembre est suspendue et les 29 responsables politiques de premier plan en Catalogne reçoivent une mise en garde.
Le 11 novembre, le Tribunal constitutionnel rend une décision attendue : la résolution du 9 novembre est suspendue et les responsables politiques catalans de premier plan reçoivent une mise en garde. Le Tribunal a encore 5 mois pour prononcer une décision sur cette question. Avant que cela n’arrive, le 20 décembre auront lieu des élections législatives qui peuvent fortement influer sur la situation politique en Catalogne ; d’autant plus que cette région séparatiste peut être forcée à convoquer ses propres élections si, jusqu’au 10 janvier, le président indépendantiste catalan Artur Mas ne constitue pas un gouvernement.
La montée des partis d’extrême droite dans toute l’Europe
Les partis d’extrême droite sont présents sur la scène politique européenne depuis fort longtemps. Les plus connus sont le Front National français et le Parti pour l’indépendance du Royaume-Uni. Même si dans les sondages ces partis gagnent un soutien relativement large auprès de la société, les modes de scrutin dans certains pays constituent un obstacle efficace pour qu’ils ne fassent pas leur entrée dans les parlements nationaux malgré l’obtention d’un grand nombre de voix (voir le graphique pour l’UKIP)1. Dans les rares cas où le parti nationaliste ou d’extrême droite obtenait un nombre important de sièges au parlement, il était rapidement isolé par tous les autres partis en perdant ainsi son poids politique comme c’était le cas pour les Démocrates de Suède2.
Et voici les réfugiés qui entrent en scène. Le nombre croissant des migrants et leur arrivée massive, qui a eu lieu ces dernières, années font que les Européens commencent à changer d’attitude face à ce phénomène et à se tourner vers les partis qui appellent à l’arrêt de cette vague de nouveaux venus.
La Turquie subira les conséquences de son impatience

La décision d’abattre l’avion russe Su-24 était une décision politique exprimant l’exaspération de la Turquie par les opérations russes en Syrie, et qui n’était pas nécessairement une réponse à la violation de son espace aérien. Elle a également révélé l’immaturité politique et le manque de vision de la Turquie. Pour la Russie, c’est un coup qui peut être lourd de conséquences au niveau international. Et pour la Turquie, cette erreur peut, à long terme, signifier la perte d’une partie du territoire au profit des Kurdes.
Contexte et suite des événements
Si un avion devait être abattu à chaque violation de l’espace aérien d’un autre pays, la troisième guerre mondiale aurait déjà éclaté au-dessus des pays baltes où les incidents de ce genre, qui ne sont pas toujours provoqués par les pilotes russes, sont très fréquents. Dans ces cas-là, il est de rigueur qu’un contact visuel soit établi avec l’avion incriminé, pour assurer une identification indubitable de l’intrus. L’avion étranger est ensuite intercepté et escorté hors de l’espace aérien violé.